Et si demain tu vois, je ne sais plus qu'écrire

Sur du papier glacé ce que j'aimerais te dire

La mine du crayon usée de mes délires

Sont les mots du cœur qui pourrait te faire fuir

Sans vouloir t'enchaîner, juste te laisser vivre

A coté de mon cœur qui saura bien te suivre

Si tu sais partager une partie de ta vie

Tu feras mon bonheur et mon joli sourire

Si demain le soleil venait à nous manquer

Et que quelques orages viennent  nous secouer

J'attacherais nos mains pour qu'elles restent soudées

Donnant de ma chaleur en réchauffant nos peurs

Mais demain qui est si loin et ce soir  plein d'espoir

Pourquoi attendre encore, peur du mauvais sort

Simplement te le dire que tes yeux sont mon or

Que la flamme qui brille est bien ancrée au nord

J'ai déjà tant marché et me suis reconstruite

Mes os poreux reprenant  la marche de la vie

Je les ferais durcir pour pouvoir te suivre

Au delà des frontières pour pouvoir te vivre

Toi ma terre, ma force, mon ancrage ma chaleur

Le pilier de ma vie, la charpente de mon cœur

Je te nourrirai de mon sang encore chaud

Pour construire demain pas sur un radeau

J'ai demandé au vent

J'ai demandé au vent de me conduire vers toi

Il m'a répondu : « Je ne connais pas cet endroit »

J'ai demandé au vent de t'envoyer une lettre

Il m'a répondu : «là-bas, pas de boîte aux lettres »

J'ai demandé au vent de te dire que je t'aimais

Il m'a répondu : « Ça, je ne le fais jamais »

J'ai demandé au vent tant de choses…

J'ai compris que je ne pouvais compter sur lui

Que mes demandes l'indisposent

Qu'il ne faut rien attendre d'autrui

Sinon c'est la porte close

J'ai compris que je ne devais compter que sur moi

Pour te faire comprendre mes sentiments

Que je devais faire le premier pas

Et te contacter un peu timidement

J'ai compris maintenant tant de choses…

Tu m'as dit que tu n'osais vers moi t'avancer

Malgré l'envie qui te serrais le cœur

Ne sachant ce que je pouvais penser

Alors tu m'évitais à contrecœur

Je remercie le vent de ne m'avoir pas écoutée

Je remercie le vent de m'avoir fait comprendre

Qu'il faut toujours, toujours oser

Si l'on ne veut pas se méprendre

Je vis près de toi tant de belles choses…