Mon tendre Ami ...
Mon tendre Ami ...
Nous ne boirons pas dans le même verre
Ni de l'eau ni du vin doux,
Nous n'échangerons pas de baisers le matin,
Et le soir nous ne serons pas ensemble a la fenêtre.
Ton signe est le soleil; le mien, la lune;
Mais nous vivons parentalement d'un seul amour.
Mon tendre ami fidèle est toujours avec moi,
Ton amie joyeuse est toujours avec toi,
Mais, je comprends l'effroi dans tes yeux brun,
Et je suis la cause de ton malaise.
Nous espaçons nos rencontres très brèves.
Plus le temps non plus pour quelques mots amical.
Oui, mais ta voix chante dans mes poèmes,
Mon souffle passe dans les tiens.
Oh, ce malheur existe et ni l'oubli
Ni la peur n'osent s'approcher.
Si tu savais comme, en ce moment,
J'aime tes lèvres, roses, sèches !
Je ne sais si tu es heureux ou triste,
Si l'on peut te chercher sur la terre
Ou seulement, quand je médite, sur le soir,
Sur celui qui m'a offert un jour son amitié.
Cette homme si charmant que jamais je ne pourrai oublier.
Toi qui fais parti de mes nuits d'insomnie,
Toi qui a déclencher la troupe blanche de mes vers
Et le brasier bleu de mes yeux.
Personne n'est plus proche de mon cœur,
Personne ne m'a fait autant souffrir,
Même celui qui m'a vouée a la torture,
Même celui qui m'a aimée et oubliée.
Comme une lumière blanche au fond d'un puits,
Dort en moi un souvenir secret.
Je ne peux pas, je ne veux pas me battre:
Tu es joie, tu es souffrance.
Il me semble que si on regardait
De près dans mes yeux on le verrait.
On se sentirait plus triste et plus pensif
Que celui qui entend le douloureux récit.
Je sais que les dieux ont transformé
Des homes en objets, sans tuer la conscience.
Pour que vive a jamais cette douleur,
Tu ne seras jamais transformé en un souvenir.
Mon seul vrai grand ami de l'univers !
Ton vent natal est semé sur terre
Voyage désormais dans la lumière
A la croisée de nos solitudes.
Ton vent vertical de béatitude
Souffle sur la plaine.
A l'effigie de nos ivresses muettes,
Et ton rire chuchoté
Qui transporte les montagnes
De nos libertés confisquées
Par des cris et des silences poétiques,
Nés sur un mur virtuel
De nos multiples roman ciel !
Toi qui m'as tendu la main.
Toi qui m'as aidé à croire encore a demain
Tu ne seras jamais transformé en un souvenir.
Même si mon cœur doit en souffrir.
A la vie a la mort
J'ai tatoué ton nom sur mon cœur
En belle lettre d'or
Car tu es pour moi plus qu'un trésor…
Clémence xxx