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(Un conte de Noël)Dis, Maman, je t’aime

Dis, Maman, je t'aime

(Un conte de Noël)

Tu sais Maman,

Il y a quelque chose que je veux te dire.

 

Quand je suis née tu étais la mère

La plus heureuse du monde

D'avoir un beau garçon.

Ton premier fils de la maison.

 


Quand j'avais deux mois,

Tu m'embrassais tous les jours.
Tu étais fier de ton fiston.
Mais moi, je ne pouvais pas t'embrasser.
J'étais trop petit.

 


Quand j'ai eu deux ans,

Tu jouais avec moi tous les jours,
Tu étais fier de m'apprendre des trucs.
Je me collais sur toi et tu m'embrassais.

 

 

À dix ans j'étais champion au karaté

Je combattais comme un grand

J'ai décroché les plus belles médailles

Quand tu venais me voir j'étais content.

 

 

Quand j'avais douze ans,

Tu t'intéressais à tout ce que je faisais,
Tu m'emmenais presque partout

ou tu allais.

 

Je devenais ado et grandissais
Je voulais acquérir de l'expérience.


 

Quand je manquais la marche,

Jamais tu ne te moquais.

Tu me donnais une petite tape dans le dos,

 Tu me regardais avec admiration.

 

 

À quinze ans,

J'étais plutôt débrouillard

Je réparais déjà des moteurs

Et c'est moi qui remontais ton ordinateur

Je devenais un vrai jeune homme

 

À dix-sept ans,

Je te présentais ma première blonde,

Tu l'aimais autant que moi.
Tu étais fier de moi.


Tu me serrais fort les épaules

En disant que tu m'aimais,
Mais j'étais gêné que tu le fasses

en présence de mes amis.


 Lors de mon mariage,

À vingt et un ans,

Tu ne portais plus à terre.

Fiston quittait la maison.


Tu m'as embrassé à l'église.

Je m'en souviens et j'en étais tout rouge.
On a pris un verre ensemble ce soir-là

Et tu me rappelais ma « jeunesse ».


Quand le petit est né,

Alors que j'avais

Vingt-cinq ans,
Tu devenais grand-maman

Et tu rajeunissais.


Tu es retombé en enfance

en recommençant tous les trucs

avec « mon fiston ».
Tu m'as encore embrassé

Quand le petit est né.
Je m'en souviens, c'était à l'hôpital.


Quand j'ai eu trente ans,

Tu as emmené mon fiston à la patinoire
Du coin quand je devais travailler.
Le soir, à la maison.
En le regardant,

Tu lui as dit combien tu étais fier de moi

Et tu m'as embrassé.

Je m'en souviens,

On était dans la cuisine.


Quand j'avais trente-cinq ans,

Un peu marqué par l'âge,
Tu m'as téléphoné quand j'ai perdu

mon boulot.
Et tu pleurais pour moi,

Même si tu n'y pouvais rien.
Tu m'as dit, je m'en souviens,

« Quoi qu'il arrive, je t'aime ».


Plus tard,

Quand tu as appris que moi,

Ton fils,
J'allais devenir grand-papa à mon tour,

Faisant de toi un arrière

Grand-maman comblé,
Tu a pleuré et tu m'as sauté au cou

En disant que tu m'aimais.


Maman,

Il y a quelque chose que je veux

Te dire à mon tour.
J'aurais dû te le dire depuis très,

Très longtemps.


Tu sais maman, je t'aime.
Je veux te le crier.
Je veux t'embrasser.


Maman,

Si tu n'étais pas partie

La semaine dernière,

À tes quatre vingt ans.
Je t'aurais embrassé ce soir

Au réveillon

de Noël.

 



Ton fils. Stéphane

 

Voici un conte pour Noël pour mon enfant.

Une histoire pour mon fils qui auraient

Due se terminer ainsi.

Et non autrement.

 

Je pense à toi Steph en ce soir de Noël.

Tu me manques tellement.

Pour moi tu seras toujours un Gagnant.

Je t'aime si fort.

 

Maman xxx


 



24/12/2010
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